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Les dimensions de la visite du président turc en Russie

Les dimensions de la visite du président turc en Russie

Le 4 septembre dernier, le président Recep Tayyip Erdogan a effectué une visite officielle dans la ville russe de Sotchi. Le but de sa visite était d’engager des discussions avec son homologue russe concernant le rétablissement de l’Initiative céréalière de la mer Noire. Cette réunion s’est déroulée dans un contexte d’escalade des tensions entre les deux nations et de perturbations croissantes des chaînes d’approvisionnement alimentaire. Ces problèmes découlaient du retrait de Moscou de l’accord céréalier en juillet de l’année précédente.

L’objectif du président Erdogan était double : premièrement, atténuer les désaccords avec Moscou et souligner l’importance de la relation bilatérale. Deuxièmement, détourner la pression occidentale sur la Turquie concernant des questions controversées. Le sommet avait également plusieurs objectifs clés, notamment créer un environnement favorable à la relance de l’accord céréalier, résoudre les questions controversées de conformité turco-syrienne et garantir la neutralité turque dans les développements liés à la guerre en Ukraine.

La visite d’Erdogan à Moscou le 4 septembre est intervenue à un moment critique des tensions actuelles entre les deux nations, qui ont atteint leur paroxysme ces derniers temps. Cela a été clairement démontré par l’annulation d’une visite prévue du président russe en Turquie en août de l’année précédente. La visite d’Erdogan a suscité une attente et un intérêt considérables, étant donné l’opposition de Moscou au renouvellement de l’accord céréalier et sa surveillance accrue des expéditions de céréales dans la région de la mer Noire. De plus, la Turquie s’est tournée vers l’Occident, notamment en approuvant l’adhésion de la Suède à l’OTAN. En outre, les relations turco-américaines se sont considérablement améliorées, comme en témoigne le déploiement fin août du porte-avions américain « USS Gerald R. Ford » en Turquie et les exercices militaires conjoints menés par les deux pays en août 2023.

Diverses implications de la visite d’Erdogan à Moscou

La rencontre du président Erdogan avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Moscou s’est déroulée dans un contexte de tensions croissantes entre Ankara et Moscou, ainsi que d’inquiétudes croissantes quant aux réactions de Moscou. Cette réunion a eu plusieurs implications, qui peuvent être discutées comme suit :

Aborder les tensions dans les relations bilatérales : La visite du président Erdogan à Moscou a coïncidé avec une escalade des tensions entre les deux pays. La Russie a exprimé son mécontentement face à l’approbation par Ankara de l’adhésion de la Suède à l’OTAN et à son soutien à l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance. En outre, les relations se sont détériorées en raison de différends maritimes entre les deux pays après que la Turquie a remis cinq militaires ukrainiens qui s’étaient réfugiés dans l’aciérie Azovstal à Marioupol au président ukrainien lors de sa visite en Turquie en juillet 2023. En outre, la concurrence en Asie centrale et les Balkans restent une question controversée entre les deux pays.
Neutraliser la pression russe sur l’arène syrienne : La pression russe sur les actions turques en Syrie s’est intensifiée suite au blocage du processus de normalisation entre Ankara et Damas, la Syrie insistant sur le retrait des forces turques des régions du nord de la Syrie. Moscou a également intensifié son ciblage des zones d’influence turque en Syrie, comme en témoignent les frappes aériennes russes sur le village d’Al-Muhsinli, à l’est d’Alep, après sa prise de contrôle par les factions de « l’Armée nationale » fidèles à la Turquie début septembre. Ces frappes aériennes n’étaient pas les premières du genre, puisque les frappes aériennes russes avaient déjà ciblé la périphérie d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, qui fait partie de la zone « Poutine-Erdogan », le 8 août.
La visite d’Erdogan vise en partie à neutraliser la pression russe sur les intérêts turcs en Syrie. La Turquie considère la Russie comme un pays sur lequel elle peut compter dans ses efforts visant à mettre fin au soutien américain aux Forces démocratiques syriennes (FDS) ou à faire avancer les objectifs turcs en Syrie. Il convient de noter que le président russe, à la veille d’accueillir Erdogan, a déclaré qu’il avait « beaucoup fait avec son homologue turc concernant la situation en Syrie » et a ajouté : « Je sais à quel point cette question (la Syrie) est sensible pour la République. de Turquie, et nous sommes à vos côtés.

Neutraliser la pression occidentale sur la Turquie sur les questions controversées : La visite du président Recep Tayyip Erdogan en Russie souligne l’intérêt de la Turquie à développer ses relations avec la Russie, une priorité stratégique pour la Turquie afin d’atténuer la pression occidentale sur les questions controversées. Moscou sert également de point d’équilibre pour la Turquie dans le contexte des conflits avec les pays européens, notamment la Grèce dans la région de la Méditerranée orientale. Parallèlement, la visite d’Erdogan en Russie a eu lieu alors que la Turquie maintenait sa position neutre sur la crise ukrainienne, s’abstenant de s’aligner sur les sanctions occidentales imposées à Moscou. La Turquie a également travaillé à l’élaboration d’une vision commune de la paix et de la stabilité dans la crise russo-ukrainienne. Erdogan a donc cherché à réaffirmer

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