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Objectifs politiques de Giorgia Meloni, Première ministre italienne

La politique italienne à l’égard du Moyen-Orient

Amr Abdel Atty

Depuis le début du conflit russo-ukrainien le 24 février 2024, l’Italie a renforcé son engagement diplomatique et militaire dans la région du Moyen-Orient. Sous la direction de Giorgia Meloni, qui a pris ses fonctions de Premier ministre en octobre 2022, l’accent a été mis sur la réaffirmation de l’importance de Rome dans cette région d’importance stratégique et géopolitique. Ce changement marque une rupture avec les précédentes approches centrées sur l’intérieur, comme en témoigne l’implication de l’Italie dans la protection des routes maritimes internationales contre les menaces des milices Houthis dans la mer Rouge.

Intérêts clés

L’administration Meloni s’est efforcée de renforcer son influence politique, économique et militaire dans la région du Moyen-Orient pour sauvegarder ses intérêts stratégiques, conduisant à la mise en œuvre de diverses politiques. Les politiques clés comprennent :

1- Des relations plus étroites avec les pays producteurs d’énergie : l’Italie dépend fortement du gaz naturel, important environ 95 % de ses besoins en gaz, la Russie étant historiquement le principal fournisseur, contribuant à environ 40 % des importations totales de gaz. À la suite du conflit russo-ukrainien du 24 février 2022, l’Italie, ainsi que d’autres pays occidentaux, ont commencé à considérer la région du Moyen-Orient comme une région stratégiquement importante dans leurs efforts visant à réduire leur dépendance à l’égard des ressources énergétiques russes et à explorer des fournisseurs alternatifs.
Les pays arabes producteurs de pétrole et de gaz ont reçu de nombreuses visites de divers responsables du gouvernement Meloni, notamment d’Algérie, dans le but d’améliorer l’approvisionnement en gaz naturel de Rome. L’Algérie joue un rôle crucial dans l’approvisionnement en gaz de l’Europe via des gazoducs qui traversent la mer Méditerranée et via des transporteurs de gaz naturel liquéfié. Le gazoduc Transmed, long de 2 000 kilomètres et reliant l’Algérie à l’Italie, constitue notamment une infrastructure clé dont Rome entend accroître la capacité. Après la Russie, l’Algérie est le deuxième exportateur de gaz vers l’Italie. Le ministre italien de l’Energie, Gilberto Beccetto Frattin, a fait état d’une augmentation des importations de gaz algérien vers Rome de 28% à 36% des importations totales lors de son briefing parlementaire l’année dernière. L’objectif de l’Italie est de porter ses importations de gaz en provenance d’Algérie à 28 milliards de mètres cubes d’ici 2024. Des accords d’exportation entre la société algérienne Sonatrach et la société italienne Eni sont en place et s’étendent jusqu’en 2050.

2- Appel à un cessez-le-feu à Gaza : Dans un changement de politique occidentale concernant les actions militaires israéliennes dans la bande de Gaza en raison de l’augmentation des pertes civiles, le Parlement italien a approuvé le 14 février une motion pour une « cessation humanitaire urgente des hostilités à Gaza ». Par la suite, le 29 du même mois, le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Taiani a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et a appelé Israël à protéger la population civile palestinienne.

3- Lutte contre l’immigration illégale : La politique italienne sous l’administration de Georgia Meloni envers la région du Moyen-Orient, en particulier les pays d’Afrique du Nord, est centrée sur l’atténuation de l’afflux de migration irrégulière de la région vers ses côtes le long de la côte sud de la Méditerranée. La politique met un accent particulier sur la Tunisie et la Libye en raison de leur statut de principaux points de départ pour les navires de migration clandestine à destination des côtes italiennes. Cette stratégie consiste à renforcer les capacités sécuritaires de ces nations pour contrer les réseaux impliqués dans la traite des êtres humains et orchestrer des voyages migratoires illicites depuis les territoires d’Afrique du Nord vers l’Italie.
Le 14 février, le ministre tunisien de l’Intérieur, Kamal El-Feki, et le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantidosi, ont délibéré sur les initiatives de collaboration entre leurs ministères respectifs en matière de prévention de l’immigration clandestine, de lutte contre le crime organisé et de coopération soutenue visant à faciliter le rapatriement volontaire des personnes. les migrants sans papiers en Tunisie vers leur pays de citoyenneté, avec l’aide des organisations internationales.
Dans le contexte des initiatives italiennes visant à lutter contre la migration illégale en provenance des pays d’Afrique du Nord, l’Italie et la Tunisie ont conclu un accord définissant environ 12 000 perspectives d’emploi saisonnier pour les jeunes Tunisiens sur une période de trois ans, ce qui équivaut à une moyenne annuelle de 4 000 travailleurs. L’objectif principal est de réduire l’afflux de migration clandestine du littoral tunisien vers la côte italienne, tout en tirant parti des compétences et des talents tunisiens. Dans le cadre de l’accord de collaboration entre l’Union européenne et la Tunisie, l’Italie a réservé 18 millions d’euros à l’Agence tunisienne pour l’emploi afin de renforcer la préparation des jeunes tunisiens avant leur engagement sur le marché du travail italien dans le cadre d’accords contractuels légitimes.

4- Collaborer pour faire face aux assauts des Houthis : l’Italie est devenue le troisième État membre de l’Union européenne

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