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Les activités terroristes augmentent-elles dans la région du Sahel après le coup d’État au Niger ?

Les activités terroristes augmentent-elles dans la région du Sahel après le coup d’État au Niger ?

Mohamed El-Feky

L’attaque terroriste menée par des militants affiliés à la branche « Province du Sahel » de l’organisation « Etat islamique », visant des soldats de l’armée malienne escortant des camions en route vers le Niger le 3 août, met en évidence l’utilisation de la crise provoquée par le coup d’État militaire au Niger le 26 juillet. . Cette situation a été exploitée par des groupes terroristes pour intensifier à nouveau leurs opérations dans la région du Sahel.

Cette attaque a entraîné la mort de 16 soldats maliens et a provoqué l’arrêt de la circulation des camions depuis la région de Ménaka, au nord-est du Mali, jusqu’à la frontière avec le Niger. Notamment, dans ce contexte, on a constaté une augmentation perceptible de l’activité opérationnelle depuis début août, en phase avec le coup d’État au Niger. Cette augmentation contraste avec les niveaux d’activité des trois mois précédents, comme l’indique le décompte des opérations rapporté par l’hebdomadaire « Al-Naba », affilié à l’organisation.

Facteurs de motivation

Compte tenu du principal changement dans la région du Sahel, à savoir le coup d’État au Niger contre le président Mohamed Bazoum, et de son impact potentiel sur l’activité terroriste, compte tenu de l’évolution de la situation dans la période à venir, il existe des facteurs motivants pour la possibilité d’une augmentation des attaques par organisations terroristes, dont les plus importantes sont :

Conséquences des possibilités d’intervention militaire de la CEDEAO : Peu de temps après le coup d’État militaire contre Bazoum, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis au Nigeria pour délibérer sur la manière de faire face à la situation en cours. Ils ont lancé un ultimatum d’une semaine, exigeant la réintégration du président élu et la cessation du coup d’État. De plus, la possibilité d’une intervention militaire au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel a été évoquée.
Après l’assemblée des dirigeants du groupe, les chefs d’état-major des forces armées des États membres de la Communauté économique se sont réunis pour une discussion de trois jours sur la mise en œuvre potentielle d’une approche militaire et les stratégies pour sa mise en œuvre. Cette révélation a été faite par Abdul Fattah Musa, le commissaire aux affaires politiques et de sécurité. Toutefois, aucune déclaration explicite affirmant cette ligne d’action ou détaillant les résultats des réunions entre les chefs d’état-major de la CEDEAO n’a encore été fournie.

Si la décision de recourir à l’option militaire pour répondre au coup d’État au Niger devait être maintenue, il existe une possibilité que cela puisse amplifier l’instabilité ambiante. Cela découle du risque d’affrontement entre les forces des pays de la CEDEAO et l’armée nigérienne. Une telle confrontation pourrait déclencher des perturbations internes, offrant ainsi une opportunité aux organisations terroristes d’exploiter cette instabilité, en particulier le long des frontières occidentales adjacentes au Mali. Cette préoccupation prend encore plus d’importance en raison de la probabilité que l’armée nigérienne détourne son attention vers la lutte contre une éventuelle intervention militaire, ce qui pourrait avoir pour conséquence de réduire l’importance accordée à la garantie de la sécurité du pays contre les activités terroristes.

Même si le groupe a réaffirmé sa préférence pour les solutions diplomatiques le 8 août, cela ne nie pas le fait que la possibilité d’une intervention militaire demeure, surtout compte tenu de la détermination des putschistes à persister dans leurs actions.

Soutien du Mali et du Burkina Faso au coup d’État : Contrairement au rejet unanime du groupe de la CEDEAO, le Mali et le Burkina Faso, tous deux membres de l’organisation, ont décidé d’apporter leur soutien au conseil militaire nouvellement créé après le coup d’État. Le Mali et le Burkina Faso ont ouvertement exprimé leur opposition à la possibilité d’une intervention militaire de la CEDEAO. Leur rhétorique s’est encore intensifiée, qualifiant cette éventuelle intervention d’équivalant à une déclaration de guerre contre les deux nations. À la suite de ces développements, un officier de l’armée nigérienne affilié au coup d’État a entrepris une visite au Mali.
La position adoptée par ces deux pays a des implications qui s’étendent au domaine de la lutte contre le terrorisme dans les trois pays. L’extension de l’assistance militaire à l’armée nigérienne pourrait potentiellement influencer les efforts antiterroristes en cours au Mali et au Burkina Faso. Il existe une possibilité pour les organisations terroristes de capitaliser sur cette dynamique et d’intensifier leurs activités dans le contexte d’instabilité ambiante. En outre, cette activité terroriste accrue pourrait vraisemblablement prendre une ampleur considérable à l’intérieur des frontières du Niger, notamment aux mains de l’Etat islamique, qui maintient des bastions dans les régions occidentales du pays.

La situation sécuritaire pourrait se détériorer si la CEDEAO poursuivait effectivement son intervention militaire précédemment suggérée au Niger. Un tel scénario pourrait inciter le Mali et le Burkina Faso à étendre leur assistance militaire à

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